Quand on se fait la cour, cela peut-être long
Mais la patience est d’or si l’on veut pavoiser
Voici une histoire qu’on raconte en salon
De quand nos mariés allaient s’apprivoiser
Le premier rendez-vous se passe sous la pluie
C’est un fait qui s’arrose, ils commandent 2 cocktails
Restaurant, Saint-Germain, pas de trop selon lui
Mais pour les au revoir : une bise, rien de tel !
Au deuxième rencard, c’est fondue japonaise
Nos amis — j’en conviens — s’y connaissent en restos
Et comme le galant commence à être à l’aise
Ce sera une bise… Complétée d’un texto
Mais jamais deux sans trois, tentons la crêperie
Voyons si le plaisir de se voir est tenace
Il doit être certain, cela sans tromperie
En attendant c’est bien, une bise à Montparnasse !
Ils se revirent ensuite au solstice d’été
Il lui fit découvrir ses mouv’ments du bassin
Si la danse rapproche de par nécessité
Après avoir sué, une bise, c’est plus sain
Comme il prend son temps, elle brûle d’impatience
L’ambiance étant très chaude, ils filent au Pachanga
À un mètre d’écart, le respect des distances
Lui ordonna la bise, bien élevé le gars !
Au « Tout le monde en parle », sixième rendez-vous
Difficile de dire qui fit le premier pas
Pour stopper cet élan, aucun ne se dévoue
La bise était battue par beaucoup plus sympa
On ne peut plus compter la somme des rencards
C’était grâce à la bise qu’on devait faire l’appoint
Deux enfants, marié, Yoann est malin car
Rien ne sert de courir, il faut partir à point.