C’est la faim de tout !

Je veux tout découvrir autant que partager,
À la vie j’veux m’offrir pour mieux m’y engager.

Comment trouver le temps de vivre sans vitesse,
Dévorer jusqu’au sang ce livre plein d’ivresse ?

À vouloir tout gravir, les sommets sont plus rudes,
Faut-il vraiment choisir une seule voie d’étude ?

Pourquoi forger des lois de quelques vanités ?
C’est con de perdre foi en notre humanité.

J’aime chercher le mieux d’univers opposés,
Peut-être est-ce au milieu qu’il me faut me poser.

J’y vois bien une maison et un phare pour m’y choir,
De ce tour d’horizon, je pourrais tout y voir.

Faire le tour de la terre, c’est rester dans la lune,
Mieux comprendre nos pairs et plutôt deux fois qu’une.

Sur une carte, dans la chair, je ne trouve de chez moi,
Mais près d’un être cher, le bien-être s’assoit.

Vous voulez mon avis ? Faut trouver la cadence,
Pour mieux rythmer sa vie, guérir les dépendances.

À mes pieds, à mon cœur, s’imposent des variations,
L’affluent des bonheurs n’a pas qu’une direction.

Face à cette boulimie, impuissants nous naissons,
Chacun sa route l’ami, tu connais la chanson.

Inspiration calme à peu agitée

Je me sens vide, je baille,
Espérant l’inspiration.
Ne voulant pas qu’elle s’en aille,
Je mets ma plume en action.

L’imaginaire capricieux,
Je me sens vraiment bancale.
Ce bateau est très précieux,
Où sont les clefs de sa cale ?

Le pied marin salutaire,
Je pars pêcher de beaux vers.
De moi s’éloigne la terre,
Ça c’est le monde à l’envers.

Pour mieux quitter mon train-train,
Je lance mes strophes à l’eau,
Dans leurs tercets ou quatrains,
Se coincent mots par kilos.

Je répare de temps en temps,
Les mailles de mes filets,
Je rêve tout mon comptant,
Bien au chaud dans mon gilet.

Je surveille les nuages,
Chargés aux premiers abords.
J’envoie, craignant le naufrage,
Des idées par dessus bord,

Ça y’est ! Il faut s’arrêter,
Avant d’en être malade.
C’était sympa d’affréter,
Un poème pour une balade.

De retour sur la terre ferme,
Déjà un brin nostalgique,
J’espère retrouver à terme,
Des évasions si magiques.

Pas de poissons à saisir ?
En poésie ou en pêche,
L’important c’est le plaisir,
De quitter la cale sèche.