L’âne Ormandy

Je reviens d’un week-end des plus ensoleillés,
Où sourires et fous-rires se seront relayés.

Le vent pousse le froid sur la plage d’Houlgate,
Les douces trajectoires du cerf-volant nous gâtent.

Le barbecue semblait vouloir rivaliser,
Avec le soleil, leurs deux feus attisés.

Quat’lapins sont passés déposer leurs p’tits oeufs,
J’ai cueilli sans casser ces plaisirs bien à eux.

La campagne alentour nous a surpris sans trêve,
Ses paysages entourent la maison de nos rêves.

J’y ai croisé des ânes pour le moins anonymes,
Feignant de reconnaître leur ami l’âne Onîm.

J’aime les sillages des ruelles d’Honfleur,
Ville d’un mariage, de bonheurs et de fleurs.

J’ai fait une connaissance, voici l’âne Ormandy,
Je repasserai le voir, parce que le coeur m’en dit.

L’Homme qui murmurait à l’oreille de l’âne

L’âne Onîm a des amis,
Parmi eux mon petit pote.
Nos balades ont déjà mis,
De l’amitié plein nos bottes.

C’est pour lui que je transmets,
Cette poésie si légère,
À des lecteurs en transe mais,
Prétextant l’anniversaire.

Au pas, au trot, au galop,
Notre philosophie court,
N’étant pas trop mégalo,
Laissant nos dires dans la cour.

Je n’lui souhaite que du bonheur,
L’émergence de ses désirs.
Je sais que j’aurais l’honneur,
D’écouter tous ses plaisirs.

Source d’expirations

Ce soir en commençant d’écrire,
Je n’avais pas d’inspiration.
J’n’ai pas non plus l’envie de rire,
Après une telle conversation.

Pourquoi diable se fatiguer,
A parler pour ne rien confier.
Il n’est pas viable de léguer,
Un discours pour ne pas s’y fier.

Lorsque l’on tombe on s’écorche,
Et souvent sur le même endroit.
Grattant sans cesse son écorce,
Je ne pense être plus adroit.

Pourquoi attendre de l’autre,
Ce que l’on ne saurait faire ?
C’est comme vouloir rendre votre,
Le soucis de mes affaires.

Toujours continuer de se voir ?
Faire en sorte de dialoguer ?
Pourquoi nier la mer à boire,
Laissons là nos deux cœurs voguer.

Pour mieux se revoir demain soir,
Chassons nos questions ce matin.
L’expérience me donne l’espoir,
De retrouver notre Latin.

Il ne vaut mieux pas confondre,
La colère et la rancune.
La première se laisse fondre,
De l’autre ? J’en ai aucune.

La nostalgie de la cigogne

Je pense à des parents d’aujourd’hui,
C’étaient des copains d’classe.
Ils ne vont plus connaître l’ennui,
Leur enfant a pris place.

Dans leur amour on y comptait deux,
Maintenant ils sont trois.
Je compte sur eux pour être heureux,
Et jamais à l’étroit.

J’en connais qui sont déjà quatre,
Depuis un an tout rond.
Le petit ne s’laisse pas abattre,
Et il a bien raison.

J’vous présente Sarah et Raphaël,
Grande sœur et petit frère.
J’en profite et leur souhaite pelle-mêle,
Un bon anniversaire !

Je couve ma nostalgie douc’ment,
Excusez-moi du peu !
Quand les amis pondent des enfants,
On grandit tous un peu.

Duo d’bourricots

J’vous présente une ânesse, elle s’appelle Pâh c’est cool.
Quelques-uns me connaissent, dans l’étable y’a foule.

Mangeons le même avoine puis écrivons ensemble !
Des mots, jetons la couenne! Quand nous rimons ça tremble !

J’aime bien qu’le stylo rime, avec toi j’ai un grain.
J’ai pris le style Onîm pour cet alexandrin.

J’crois aux rimes dès l’début, Pâh s’y fit qu’à la fin.
Soit ! Onîm est d’venu pacifique dès l’matin.

Deux ânes valent mieux qu’un pour dresser vos oreilles.
On peut jouer les malins et pondre des merveilles.

C’est la fraternité qui unit nos talents.
Mais ça f’ra taire ni tes amis ni tes parents.

C’était pas si niais. L’anonyme est là, n’est-ce pas?
C’est pourtant signé… l’âne Onîm et l’ânesse Pâh.

Ration d’avoine

L’âne est de retour, il ressort de la paille,
Il est tel un vautour qui vient de faire ripaille.

Il en a pris des forces à lire vos commentaires,
Si tu es son ennemi, mets tout d’suite pied à terre.

Car se défier d’un âne, c’est aimer la patience,
Tu recul’ras d’un pas, un peu comme à la danse.

Il devait revenir après le dernier post,
Relever l’devenir, présenter sa riposte.

Pour créer des poèmes, pas besoin de carotte,
C’est comme le père Noël, y’en a plein dans sa hotte.

Doté de poils soyeux et de dents magnifiques,
L’équidé est heureux, dans ces moments magiques.

En attendant qu’il trouve d’autres alexandrins,
Restez pas sur la route, faut réparer ses freins.